Bathymétrie au niveau de l'embouchure de l'Argens
Pour répondre aux besoins de conservation des habitats marins, de la frange littorale et des habitats de plages de la ville de Fréjus dans un cadre environnental, économique et social, des études de la bathymétrie fine de tout le littoral fréjussien sont réalisées.
Objectif : Mettre en œuvre des actions de prévention des risques naturels et des phénomènes d’érosion marine et littorale, avec des propositions et études de faisabilité de moyens « doux » contre l’érosion du littoral, et une adaptation des activités et pratiques économiques sur l’ensemble de la frange littorale de Fréjus.
La finalité de ces études est de permettre de disposer d’un outil d’aide à la décision pour la commune pour lui permettre d’avoir une gestion à long terme de son littoral face aux changements climatiques futures (élévation du niveau de la mer, tempêtes marines et érosion, etc…)
Le service Environnement de la ville de Fréjus de l'époque a présenté un dossier sur ce thème dans le cadre du projet "Mer et Littoral" du Département du Var, qui a été validé. Des études ont été lancées fin 2014 jusque fin 2017, grâce aux subventions du Département du Var.
La mer et le littoral constituent l’atout touristique majeur sur Estérel Côte d'Azur Agglomération. Au-delà de l’aspect touristique, c’est aussi un élément important de l’activité socio-économique. Compte tenu de l’évolution du littoral de Fréjus suite aux différents évènements climatiques récurrents ces dernières années, il est nécessaire de prendre en compte cet état de fait et agir pour limiter au maximum les impacts sur notre littoral dans les années à venir.
Relevés bathymétriques du Golfe de Fréjus dans le cadre du Projet de l'ESA
En 2019, Le bureau d'Etude I-Sea portait un projet ambitieux (ESA - Coastal Erosion Project) piloté par l'Agence Spatiale Européenne. Il visait à développer un protocole méthodologique de nouvelle génération combinant relevés terrain et données satellites. L’exploitation semi-automatisée d’images à très haute résolution (Sentinel-2, Pléiades, etc.) a permis d’établir fin 2020 une analyse des fonds littoraux et du trait de côte sur l'ensemble du Golfe de Fréjus.
Ainsi, il a été possible d'exploiter ces données afin d'établir des cartographies de la bathymétrie et de visualiser les zones soumises à une érosion ou des dépôts sédimentaires.
Ce projet prévoit nouvelle étude à l'échelle intercommunale et interdépartementale (avec les Alpes Maritimes) pour 2022-2023.
Résumé du projet Space For Shore (cliquez pour voir)
La Plage de Galiote : l'un des secteur à enjeux
Bathymétrie de la plage de la Galiote à Saint Aygulf (2013)
La plage de la Galiote fonctionne comme une plage normale face aux tempêtes. le sable est prélevé sur la plage et déposé un peu plus loin au large. Ce phénomène est accentué par un autre prélèvement effectué par les eaux de sortie du grau des Étangs de Villepey.
Donc, la plage présente deux systèmes érosifs. En revanche, en période calme, le retour du sable à la plage n'est possible qu'en période d'étiage des Étangs, sinon le flux d'eau génère une barrière qui est difficilement franchissable par le sable.
En conséquence le sable ne remonte pas à la plage mais va se stocker devant les piles du pont. Donc les pistes pour le maintien de cette plage sont soit un rechargement régulier pour faire franchir au sable la rivière provenant des Étangs soit la modification de la sortie de l'eau des Étangs entre les piles 2 et 3 du pont et peut-être un ouvrage sous-marin pour canaliser le flux d'eau et le garder loin de la plage.
Les étangs de Villepey aussi
L'ensemble des étangs de Villepey provient d'anciennes sablières et gravières en activité d'exploitation durant une trentaine d'années. Seule la lagune méditerranéenne est naturelle.
Après l'acquisition par le Conservatoire du Littoral, des relevés bathymétriques avaient été effectués mais la technologie de l'époque ne permettait pas d'être précis.
De plus, les inondations de 2010, 2011 et 2014 ont utilisés les étangs comme bassin écréteur de crue, avec son lot de sédiments charriés, déposés et accumulés et d'eau apportée.
Ainsi, ces relevés, datant de 2015, donnent une vision plus précise de l'état topographique sous-marin des différentes masses d'eau.