Le réensablement de la plage de la Galiote à Saint Aygulf

Historique de l'opération

Depuis 2008, les coups de mer se font de plus en plus réguliers et leurs conséquences sont visibles : une érosion du littoral avec une perte de largeur des plages, comme c'est le cas sur celle de la Galiote à Saint Aygulf.


La Galiote en mars 2013, n'ayant plus que quelques mètres de plage !

Pour limiter ce phénomène, l'une des solutions consistait à apporter du sable. Ce dernier provient du chantier de désensablement de l'embouchure, réalisé en août 2012. La finalité était de pouvoir réutiliser le sable extrait lors de ce pompage sur les plages victimes d'érosion.

 

Comment faire d'une pierre, deux coups !

"Désensabler d'un côté pour réensabler de l'autre", voila le concept pensé depuis le départ.

Ainsi, les quelques 3000m3 de sable extraits en 2012 ont été mobilisés pour le réensablement de la plage de la Galiote. Il s’agissait là de maintenir un minimum de largeur de plage pour que cela profite aux vacanciers comme aux résidents de Saint Aygulf lors de la saison estivale 2013.

Ce chantier, qui a débuté le mercredi 5 juin à partir de 4h du matin a duré 8 jours. Les allers-retours de camions type tombereau, entre l'embouchure de l'Argens et la plage de la Galiote, se sont fait sous l'escorte de la Police Municipale pour permettre sa réalisation en toute sécurité.


Chargement et transport du sable par tombereau depuis l'embouchure de l'Argens jusqu'à la Galiote


La plage de la Galiote retrouve un peu de vie après son réensablement en juin 2013 (© P.Corbin)


Réensabler la plage, une opération pas si simple...

Il n'était pas question de réutiliser le sable sans prendre quelques précautions. Une analyse préliminaire des sédiments a été obligatoire. Un plan et un programme détaillé d'échantillonnage a été établi au préalable par la Commune de Fréjus et soumis pour validation à la DDTM du Var.

Selon le Code de l’Environnement, plusieurs prélèvements ont été réalisés pour caractériser les sédiments. Pour un volume inférieur à 25 000 m3, et pour une zone ouverte, selon la nature des matériaux, 1 à 3 échantillons moyens ont dû être prélevés et analysés .

Les paramètres analysés sont conformes à l’arrêté du 09 août 2006 (et de l’arrêté complémentaire du 17 août 2011) à savoir la granulométrie, la perte au feu, la teneur en eau, le carbone organique total, la teneur en aluminium, les hydrocarbures totaux, les hydrocarbures polyaromatiques, les métaux lourds (chrome, plomb, cadmium, mercure, arsenic, nickel, zinc, cuivre), le TBT et les produits de dégradation (DBT, MBT), les PCB (recherche des congénères 28, 52, 101, 118, 138, 153 et 180).

Ce protocole et le plan d'échantillonage ont été proposés à la DDTM du Var qui l'ont ensuite validés